Jeff Galloway un des meilleurs spécialistes sur le sujet de la récupération de coureurs de longues distances a démontré par des analyse pointues qu’une récupération complète d’un marathon par un athlète de haut niveau est de 30 jours .
C’est en effet le temps de présence prolongée dans l’organisme de substances caractéristiques d’un effort physique intense tel l’enzyme CPK (Creatine Phosphokinase ) En dehors de ce signe biologique il va de soi que les stocks de glycogène musculaire et hépatique sont beaucoup plus vite reconstitués si la diététique est rigoureuse.
La persistance des CPK plusieurs jours après un effort est en lien direct avec la sévérité de l’effort et donc l’importance des microlésions dus à cet effort.
En effet suite à cet effort l’organisme va pouvoir puiser dans ces réserves, et une réaction va se déclencher à partir de la créatine phosphate qui permet notamment dans un premier plan de reconstituer l’adénosine triphosphate (réserve d’énergie) C’est la catalyse de la réaction [adénosine-triphosphate + créatine adénosine-diphosphate + créatine phosphate]
Alors attention les alertes de JEFF GALLOWAY sont en rapport à la pratique de l’ultra longue distance en course à pied ou trail qui sont des pratiques très traumatisantes pour les muscles , les tendons …je ne parlerai même pas des articulations …. C’est après ce type d’ épreuve que l’on retrouve encore des signes CPK présents à 2 à 3 semaines .
Sur le vélo on devrait quand même limiter un peu plus les dégâts !
Il arrive même dans des cas extrême de voir des sympthomes cliniques d’un finischer d’ultra « no limit » identiques à ceux des ensevelis des tremblements de terre ou accidentés de la route suite à des écrasements musculaire très fort qui déclenche une apparition très importante de CPK . On appelle cela le « crush syndrome » , et dans ces cas de nécrose musculaire , l’élévation des CPK qui est le témoin le plus »marquant » n’est pas linéraire .On constate parfois lorsque la nécrose est sévère un phénomène de rebond des CPK.
Sur le plan de la biochimique à ma connaissance ( toute relatives donc certainement incomplète) il y a 3 grands marqueurs de la destruction de nos petites cellules musculaires au cours d’un effort extrême :
- La montée des LDH ( ces grosses bêtes s’appellent aussi lacticodeshydrogénases )
- L’augmentation de la myoglobine
- Et bien sûr celle des CPK
Et précisément c’est le taux de CPK qui mettra le plus de temps pour revenir à une normalisation Sur le plan pathologique l’un des symptômes de la maladie dite « anomalie de le béta oxydation mitochondriale » est précisément un taux de cpk très élevé associé à des crampes sévères… Voilà une des raisons pour laquelle je fais tout pour dire et redire qu’il n’est pas raisonnable de poursuivre un effort en allant de crampes sur crampes , chaque crampe étant synonyme d’une lésion plus ou moins importante …et d’une élévation des CPK
Voilà pourquoi un minimum de bon sens devrait permettre à chacun et chacune de se faire un opinion objective sur la crédibilité des compétiteurs s’alignant sur des courses (cycliste ou trail ) ou s’enchaine des étapes de 3 à 5h d’effort… tout cela sans la moindre baisse de performance …. Enfin même si nous sortions de nos préoccupations sportives il faut quand même savoir que ces braves CPK ont parfois la vie dure dans le cas d’atteinte musculaire sévère … je pense à la patyhologie des myosites à auto-anticorps ou il faut un traitement de 1 mois et parfois 2 ou 3 pour retrouver des CPK à valeur « normale » …
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