Lésions osseuses : La périostite tibiale

Définition

La périostite tibiale est une inflammation du périoste. Celui-ci est le tissu qui recouvre la surface des os. Son rôle est d’assurer la croissance (en épaisseur) et la nutrition des os.

 

Symptômes

La douleur se fait ressentir comme une brulure au niveau du tibia et principalement de sa face interne. La douleur survient pendant la course voir même la marche. La palpation du tibia est douloureuse.

Il ne faut pas confondre avec la douleur causée par une fracture de fatigue ; douleur qui serait alors plus localisée.

 

Causes chez le coureur

Plusieurs facteurs peuvent être à l’origine d’une périostite tibiale chez le coureur :

  • L’utilisation de chaussures inappropriées ou trop usées éventuellement couplée à des courses répétées sur terrains durs
  • Des tractions excessives au niveau des zones d’insertion des muscles sur le périoste entraînant alors de trop fortes contraintes sur celui-ci. A l’origine de ces tensions excessives, on peut retrouver des raideurs musculaires ou de mauvais appuis.
  • Une augmentation trop rapide de la charge d’entraînement.
  • D’autres facteurs morphologiques : pieds plats ou creux, genou valgum, inégalité de longueur des jambes, manque de souplesse musculaire, pronation excessive.

 

Prévention

Pour éviter un retour de périostite, voici quelques comportements préventifs :

  • Port de chaussures avec amorti
  • Etirements systématiques des mollets et de la chaîne postérieure
  • Hydratation et échauffement adaptés à l’effort
  • Si besoin, analyse de la foulée chez un podologue du sport qui vous prescrira éventuellement des semelles adaptées.
  • La pose d’un strapping pourra permettre de soulager les tensions ressenties au niveau du périoste

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  • La pose de bandes de taping avec tension pour réaliser un montage correcteur pourra aussi permettre de modifier la tension des tissus.
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Source : Jogging International (10/2012)

Traitements

Souvent le traitement débutera par une prise d’anti-inflammatoire éventuellement combinée à des pansements compressifs et/ou à un glaçage local.

Par la suite, il sera peut-être de procéder à des séances de kinésithérapie à base d’ondes de choc et/ou de renforcement musculaire.

Dans tous les cas, une consultation médicale rapide sera nécessaire afin d’évaluer l’amplitude de la périostite. Une indisponibilité et un repos pouvant aller de 10 jours à 2 mois est à prévoir ; repos pendant lequel il sera toutefois possible de pratiquer modérément natation et vélo.